Au-delà des gros titres
Pour aider les entreprises à hiérarchiser les risques, International SOS publie chaque année une prévision des risques. En 2020, elle a estimé que les risques liés aux changements géopolitiques constitueront le principal défi en matière de mobilité pour les entreprises. Les épidémies de maladies infectieuses dues à des agents pathogènes courants et nouveaux vont augmenter. Et le changement climatique aggravera les perturbations liées à l'environnement. « Les organisations existantes doivent avoir un œil sur toutes ces crises pour protéger leur capital humain et renforcer la résilience commerciale », déclare M. Johnson. « Ce besoin ne fera qu'augmenter, car plus de 40 % de la main-d'œuvre se dirige vers une certaine mobilité ».
Malheureusement, les risques vont bien au-delà des événements qui font la une des journaux. Les voyageurs sont également confrontés à des risques de sécurité dans des zones auparavant considérées comme sûres, explique M. Johnson. En cas d´instabilité civile, par exemple, le choix de l´hébergement peut être critique, même pour une nuit. Et les risques peuvent survenir aussi bien dans les économies émergentes que dans les économies fortement développées. Les entreprises ne doivent pas non plus sous-estimer les risques plus communs comme la sécurité routière. Comme le souligne International SOS, 40 % des accidents de la route dans le monde sont liés au travail, ce qui perturbe considérablement les affaires.
Un autre risque commun, sous-estimé, est la cybercriminalité. Selon les prévisions, les entreprises connaissent ce risque mais elles n´y font toujours pas face efficacement. Un autre défi, identifié dans une étude récente d'International SOS, est que plus d'un tiers des employés adoptent des comportements à risque lors de leurs déplacements professionnels. Ils ont tendance à trop boire, à fréquenter les bars et les boîtes de nuit, à manger dans des endroits peu hygiéniques ou à voyager dans des véhicules sans protection adéquate. Un tiers d'entre eux ressent également chaque semaine un épuisement émotionnel, ce qui est caractéristique du surmenage professionnel. Pourtant, si la plupart des entreprises fournissent un soutien logistique adéquat à leurs travailleurs internationaux (y compris des offres de loisirs lors des déplacements), moins d'un quart d'entre elles s´occupe des problèmes de bien-être ou de santé mentale. « Pour chaque dollar investi par une entreprise dans l'amélioration de la santé mentale sur son lieu de travail, on peut s'attendre à un retour de 2,3 dollars en moyenne », explique M. Johnson.
Il est toutefois intéressant de noter que les questions qui occupent le plus les 26 centres d'assistance d'International SOS (qui traitent plus de 4,2 millions d'appels par an) concernent des problèmes mineurs de santé, tels que des maux d'estomac. « Les organisations existantes doivent avoir un œil sur toutes ces crises pour protéger leur capital humain et renforcer la résilience commerciale », explique M. Johnson. « Le besoin ne fera qu'augmenter, car plus de 40 % de la main-d'œuvre se dirige vers une certaine mobilité ».